Au-delà des apparences

« Au-delà des apparences » : Le projet d’exposition

Le projet Au-delà des apparences a pour objectif de sensibiliser à la réalité vécue par les personnes immigrantes et d’informer sur leur adaptation à la culture québécoise. 

En perpétuelle évolution, leur identité se crée sous le prisme de l’interculturalité. Leurs origines ne s’effaceront jamais; néanmoins, la symbiose avec leur nouvelle culture et leur culture d’origine ne cesse de s’intensifier. 

L’exposition présente l’histoire et le parcours migratoire d’individus de cultures diverses qui se sont établis à Rouyn-Noranda au fil du temps. L’idée est d’aller au-delà de l’image de l’immigrant travailleur qu’engendre l’immigration économique au Québec, en humanisant les personnes immigrantes, sans les associer automatiquement comme de la main-d’œuvre. Chaque témoignage illustre une qualité humanisante qui dépeint le cheminement personnel que la personne a entrepris depuis le début de son projet migratoire. 

Les réflexions et les discussions autour de l’exposition amèneront les personnes à instaurer une introspection sur leur propre culture et d’ouvrir leur esprit vers une meilleure compréhension de la réalité d’autrui. 

Avec la captation audio (le code QR), le concept est de lire l’histoire d’un participant en analysant son portrait photo, tout en écoutant son histoire lue par une autre personne. Cette abstraction est intéressante pour la perception auditive et visuelle, ainsi que pour flouer les idées préétablies dans le contexte de l’immigration. 

Remerciements

Merci à Wahida, Kadiatou, Jie, Narcisse, Marine et Maxence d’avoir partagé leur histoire et leur portrait au projet. 

Merci à Marie-Raphaëlle d’avoir partagé sa passion pour la photographie, ainsi que sa grande humanité .

Merci à Fednel et Myrko pour la réalisation de la captation audio. Merci également à Amine, Annette, Guillaume, Juanita, Fednel et Elisabeth d’avoir offert leur voix au projet.

La Mosaïque interculturelle 

Liberté individuelle et liberté d’expression 

« Je crois qu’il est important de laisser tomber la barrière de la culture, puisque pour grandir ensemble en tant que société, il faut parler entre nous et échanger. » 

Ce que j’aime le plus du Québec, c’est d’avoir une liberté que je n’avais pas en Tunisie. Je me sens plus libre et en sécurité ici. Je suis libre de sortir faire la fête avec mes amies, de rentrer tard le soir et de marcher dehors. C’est très dangereux de faire ça en Tunisie pour une femme; souvent, on y va en groupe, on n’y va pas toute seule. La Tunisie a une mentalité patriarcale causée par la religion. Par exemple, les femmes qui boivent de l’alcool c’est mal vu et tu peux risquer de te faire arrêter. La discrimination envers les femmes là-bas peut se comparer à la discrimination envers les femmes autochtones ici au Canada. Cependant, je parle de la Tunisie de 2011, qui n’est plus la même aujourd’hui, ça a beaucoup changé. Les gens sont plus ouverts et les filles ont plus de liberté qu’avant. La liberté d’expression s’est améliorée. En fait, les gens qui ont une grande ouverture d’esprit et les gens qui ont une ouverture d’esprit plus limitée, ça existe partout dans le monde et c’est pareil pour la Tunisie. Il y a des personnes qui sont plus ouvertes et qui croient à la liberté d’expression.

 Ce que j’ai trouvé le plus difficile dans mon parcours migratoire est la communication avec les gens au début, la difficulté de comprendre et de se faire comprendre. C’est difficile de ne pas tomber dans des malentendus qui vont faire en sorte que tu vas être exclue des groupes ou des discussions. Des références qui sont permises chez nous et qui sont considérées comme normales, peuvent être considérées comme anormales ici. De cet angle-là, c’est très facile de mettre une étiquette sur toi. Moi, j’ai été chanceuse, j’avais un conjoint qui pouvait m’indiquer ce qui n’était pas accepté ici, mais je vois beaucoup de gens qui arrivent seuls et qui n’ont personne pour leur faire réaliser les différences entre leur culture et la culture d’ici. C’est comme si tu avais plein de voiles devant toi et tu les enlève un par un. 

Évidemment, j’ai vécu de la discrimination au cours de mon parcours migratoire, même encore aujourd’hui. Parfois, cette discrimination peut être très subtile, parfois elle peut être évidente. Par exemple, j’ai travaillé dans un centre d’appels et quand les clients tombaient sur moi, ils demandaient de parler avec une agente québécoise. Sinon, au travail, il y a toujours l’image de la femme arabe soumise. C’est difficile d’avoir la confiance de ses collègues au même niveau qu’une québécoise. Ça entre dans la catégorie du sexisme, mais avec une touche de plus, avec l’image de la femme soumise. Je crois qu’il est important de laisser tomber la barrière de la culture, puisque pour grandir ensemble en tant que société, il faut parler entre nous et échanger. 

Aujourd’hui, la culture québécoise fait partie de moi. Elle me fait vibrer. J’adore Noël, l’Halloween, la musique, les traditions, la bière, la nature. Reste que j’ai un grand sentiment d’appartenance à ma culture tunisienne que j’aimerais transmettre à mon enfant. C’est un peu ce qui me manque en ce moment à Rouyn-Noranda, la liberté de vivre les deux cultures à la fois. 

Je suis arrivée à Rouyn-Noranda en septembre 2011, ça fait maintenant 12 ans que j’habite ici. À la base, je suis venue m’établir à Rouyn Noranda pour rejoindre mon ex-mari qui a grandi ici. En quittant la Tunisie pour venir ici et avoir un conjoint d’une culture différente, on peut constater que je suis une personne très ouverte qui a besoin de découvrir et de vivre des expériences. J’ai un grand besoin d’être dépaysée. Depuis que je suis toute petite, je savais que je n’allais pas rester en Tunisie. J’aimais tout ce qui était différent, je n’aimais pas la routine. Je suis une personne très humaine, très tolérante avec beaucoup d’humilité. Selon moi, l’immigration ça apporte beaucoup d’apprentissages. Si j’étais restée en Tunisie, je ne serais pas rendue où je suis en ce moment dans mon niveau de développement personnel. Je serais une autre personne complétement. Je m’appelle Wahida Ben Elhadj Taieb, je suis originaire de la Tunisie et j’ai 35 ans 

Diversité culturelle et esprit créatif 

« C’est grâce à cette grande diversité au Québec, en fait, que j’ai commencé à réfléchir à la façon de comprendre les problématiques humaines et de transmettre un message culturel aux gens qui exprime bien ma manière de penser. » 

Ce que j’ai trouvé le plus inspirant et stimulant dans mon parcours migratoire est de trouver comment vivre mes amitiés avec les différents contextes culturels et les gens qui viennent de différentes cultures. J’ai réfléchi souvent aux défis dans les relations interculturelles pour comprendre plus en profondeur la culture des autres, me permettre de m’orienter dans mes échanges, ainsi que dans ma transmission culturelle. La plus grande motivation selon moi est de vivre en parfaite harmonie avec la diversité interculturelle. Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé ma place au Québec. La ville de Rouyn-Noranda m’a chaleureusement accueilli, là où je retrouve un sentiment de multiplicité et de grande ouverture. Je peux facilement trouver ma place et j’ai ressenti une belle hospitalité des habitants. D’ailleurs, je peux bien exprimer mes inspirations et créer de beaux projets à partager aux autres. L’ouverture d’esprit du Québec me parle beaucoup. Les gens ont une curiosité grandissante et c’est bénéfique pour la liberté artistique. Pour la vie sociale, c’est très positif pour moi. 

L’immigration peut vraiment aider au niveau de la compréhension de la diversité culturelle. C’est grâce à cette grande diversité au Québec, en fait, que j’ai commencé à réfléchir à la façon de comprendre les problématiques humaines et de transmettre un message culturel aux gens qui exprime bien ma manière de penser. Cette opportunité m’a apporté un aspect créatif et une inspiration grandissante qui nourrit mes projets artistiques. J’ai réussi à trouver un dialogue entre la culture orientale et occidentale. Ici, si j’ai envie de partager ma culture orientale, c’est assez facile de trouver ce genre de dialogue pour exprimer comment elle fonctionne et pourquoi. 

Je suis arrivé à Rouyn-Noranda le 20 juin 2014, ça fait déjà 9 ans que je suis installé ici. À la base, j’étais en échange étudiant pour une durée limitée, mais je suis resté parce que je trouvais mon projet d’études trop fascinant et que je n’ai pas arrêté de poursuivre jusqu’à présent. Je termine maintenant mon doctorat en arts numériques, appuyé sur la transmission de la culture à travers l’art et la danse. Donc, la raison principale de mon arrivée au Québec est les études, mais je voulais également apprendre à parler français. La langue française m’a toujours attiré. Je suis créatif et je suis polyvalent dans les domaines de la culture et de l’art. Je suis extraverti, sociable, curieux des nouvelles cultures, poétique et j’aime apprendre et découvrir. Mon prénom signifie « remarquable » dans la culture chinoise. Je m’appelle Jie Yu, je suis originaire de Ziyun, situé dans la 

province de Guizhou et j’ai 30 ans. 

Jie

Courage et résillience 

« L’immigration m’a permis de rencontrer des humains d’un autre peuple et de vivre avec eux en symbiose. » 

Ce que j’ai trouvé difficile et que je trouve encore difficile, c’est l’alimentation. La nourriture du Cameroun me manque beaucoup. Chez moi, on n’a pas une culture de l’alimentation africaine, dans ma maison, je veux dire. Oui, je peux me procurer des ingrédients, mais c’est pas certain que c’est tout le monde qui va le manger à la maison. Ça, je trouve ça encore difficile. Sinon, les difficultés on les rencontre de manière générale. Je n’ai pas eu de misère à m’intégrer, je suis quelqu’un d’ouvert et de curieux, ça a favorisé mon adaptation aussi. J’avais déjà un réseau d’amis que je connaissais avant d’arriver au Québec, avec le stage de coopération internationale. 

 L’immigration m’a permis de rencontrer des humains d’un autre peuple et de vivre avec eux en symbiose. Elle m’a également permis d’être dans un environnement comme celui dans lequel je suis présentement, où l’organisation sociale du Canada est mieux établie que celle au Cameroun. Au Cameroun, les débouchés sont plus difficiles, il est plus difficile de se trouver un emploi. L’immigration au Canada m’a offert des opportunités. Néanmoins, je considère que je suis la même personne qu’avant d’immigrer au Canada, mais maintenant je suis père de deux enfants. Ma vie sociale a évolué, mais personnellement je demeure le même. Des difficultés, il y en a, bien sûr. Je suis retourné aux études à 31 ans en travaillant en même temps et en étant père de famille. Je ressens encore des jugements dans la société, mais je ne m’en préoccupe pas. Ça me permet de ne pas m’apitoyer sur mon sort d’immigrant. Je sais que les préjugés sont là, mais je mets ça de côté, sinon on n’en finira jamais. 

Je suis arrivé au Québec le 19 septembre 2008. Ça fait maintenant 14 ans que je réside au Québec. La raison principale de mon arrivée ici est l’amour. J’ai rencontré l’amour il y a 15 ans de cela et les choses ont tourné assez rapidement pour que je me retrouve ici. On s’est rencontré dans mon pays d’origine, lors d’un stage de coopération internationale et comme l’amour ne frappe jamais à la porte avant d’entrer, eh bien, voilà! Contrairement à des dossiers qui prennent du temps avant de se concrétiser, moi ça quand même été assez rapide. C’était un coup de tête, j’avais aucune idée où je m’en allais. Je me considère comme quelqu’un qui aime le calme. J’aime être en contact avec la nature et avec l’humain en général aussi. Je suis une personne ouverte, passionnée, assez curieuse et diversifiée. Je suis également une personne qui a des valeurs très humaines et qui s’oriente vers l’évolution de l’humanité et son bien-être. Je m’appelle Narcisse Beyaga Njiki, je suis originaire de Douala au Cameroun et j’ai 42 ans. 

Ouverture d’esprit et relations interculturelles 

« Je sais que la façon dont j’ai été éduquée, ce n’est pas la façon dont les autres ont été éduqués, donc je ne juge pas et j’accepte tout le monde. » 

Ce que j’ai trouvé le plus difficile de mon parcours migratoire est la séparation avec la famille. Après une rencontre avec une travailleuse sociale, j’ai décidé d’entamer les démarches pour faire venir ma famille au Québec. Au début, je croyais que ça allait être facile, mais j’ai bien vu que ce n’était pas facile du tout. Mon mari et ma fille sont arrivés seulement 1 an plus tard. Ça a été des moments critiques pour moi d’être loin d’eux tout ce temps-là. Quant à l’intégration, je ne me suis pas fait des amis rapidement, puisque je suis un peu timide. Ça a pris du temps avant que je puisse m’ouvrir aux autres, les gens ont été très patients avec moi. Avec les activités de la Mosaïque, j’ai pu rencontrer plein de gens et briser ma solitude plus rapidement. 

Au début de mon immigration, j’étais plus timide, plus introvertie. J’attendais que les gens viennent vers moi, je n’aimais pas choquer les gens, donc je restais dans mon coin. J’ai un ami qui m’a déjà dit : «Si tu restes dans ton coin, tu ne vas jamais apprendre». Avec le temps, j’ai aujourd’hui moins de problèmes à aller vers les gens et à commencer une conversation. L’intégration, c’est d’abord connaître des gens qui sont autour de toi et à essayer de t’approprier leur culture et puis, petit à petit en te faisant des amis, tu commences à comprendre les codes de vie québécois comme le langage, par exemple. En connaissant les codes culturels, c’est plus facile d’en apprendre plus, de tisser des relations et de se connecter avec l’environnement. 

Quand je venais d’arriver, il y a des choses que je ne comprenais pas. Je me demandais : «Ah c’est comme ça que ça se passe ici?« Par exemple,, quand j’arrivais dans mes cours, je saluais les gens en entrant, mais les gens ne me saluaient pas nécessairement. Ici au Québec, tu n’as pas besoin de dire bonjour à tout le monde quand tu entres dans un endroit. En Guinée, quand un professeur entre dans le cours, tout le monde se lève pour le saluer. Ici, tu n’as même pas besoin de vouvoyer le professeur, la relation est très amicale entre les élèves et les professeurs. Aussi, au début, je trouvais ça difficile avec le langage et j’étais gênée de faire répéter les gens. Donc, je me suis dit : il faut que je me trouve un boulot pour m’habituer à l’accent québécois. En fait, être entourée de Québécois ça facilite l’intégration, selon moi. Le début de mon intégration et aujourd’hui n’est plus du tout pareil. J’ai appris beaucoup de choses depuis mon arrivée et je suis satisfaite de mon intégration. 

L’immigration m’a beaucoup apporté. Elle m’a rendue plus forte, parce que j’ai été confrontée à des situations que je n’avais jamais vécues avant. Donc, ça m’a permis de découvrir une autre facette de ma personnalité et de sortir de ma zone de confort. Si j’étais restée en Guinée, je n’aurais jamais connu cette partie de moi. L’immigration a construit ma confiance en moi. Ça m’a forgée, ça m’a permis de découvrir des personnes géniales. Je suis également très ouverte d’esprit. Je sais que la façon dont j’ai été éduquée, ce n’est pas la façon dont les autres ont été éduqués,, donc je ne juge pas et j’accepte tout le monde. C’est une richesse d’en apprendre sur les autres, j’adore ça! Par exemple, je suis musulmane, mais j’ai des amis chrétiens et je les ai déjà accompagnés à l’église. Dans chaque société, il peut y avoir des gens qui ne vivent pas comme moi, qui vivent autrement et j’apprends de ces gens-là. Il faut que les gens se rencontrent et échangent entre eux, pour ouvrir leur esprit et apprendre de nouvelles connaissances. 

Je suis arrivée à Rouyn-Noranda le 24 août 2021. Mon mari Alseny et ma fille Kadiatou sont arrivés le 19 septembre 2022. La raison principale de mon immigration est les études. Après avoir travaillé dans les mines en Guinée comme technicienne en environnement, j’ai postulé pour une bourse à l’UQAT et j’ai été recrutée pour un projet de maîtrise en génie minéral. Je suis une personne timide et introvertie. Cependant, quand on entre dans ma bulle personnelle, c’est là qu’on découvre que je suis très ouverte et gentille. J’aime apprendre et j’aime découvrir. J’adore en apprendre davantage sur les nouvelles cultures. Je m’appelle Kadiatou Soumah, je suis originaire de la République de Guinée, en Afrique de 

l’Ouest et j’ai 34 ans. 

Kadiatou

 Implication sociale et persévérance 

« Nous venons tous les deux d’une région où il y a beaucoup de montagnes et on aime bien le plein air, donc la région éloignée ne nous faisait pas peur. » 

Marine: Ce que nous avons trouvé le plus difficile de notre parcours migratoire est l’administration, la bureaucratie et les papiers. C’est très compliqué quand tu ne connais pas le vocabulaire administratif d’ici. Moi, je devais rencontrer un médecin agréé avec le Canada pour pouvoir travailler avec les enfants. Ils regardent si tu n’as pas eu des maladies que tu pourrais ramener au Canada. Ce sont des frais supplémentaires et il faut trouver du temps pour y aller. Aussi, la résidence permanente au Québec est très longue à obtenir. Personne ne répond au téléphone et quand tu rajoutes une pièce au dossier, comme nous avons eu un enfant ici, ça peut prendre encore des mois. Pour moi, l’immigration c’est très administratif, donc ça nous a appris la patience. 

 Maxence: Du côté de l’intégration, selon moi, on est bien intégrés dans la société québécoise. On fait notre vie ici et on a eu un enfant ici. On fait des activités, on ne reste pas chez nous à rien faire! Marine: Pour ma part, étant donné que je ne peux pas travailler dans mon domaine, j’ai dû m’ouvrir à d’autres emplois qui m’ont permis de m’impliquer dans la vie communautaire. J’aide un peu la Mosaïque, j’ai fait du bénévolat à la Banque Alimentaire, j’ai aidé au FME et je participe à des groupes de parole. Faire plus de communautaire, ça m’a ouvert les yeux sur certaines choses. On fait fonctionner l’économie circulaire. Ça nous a apporté plein de nouvelles connaissances : la pêche, la nature, de nouveaux amis. On apprend également à avoir moins de tabous ici. En France, il y a des tabous sur les salaires, les augmentations, les comptes en banque. Les Québécois sont plus ouverts sur certain sujets, comme la sexualité ou l’allaitement en public, par exemple. Cependant, nous avons été surpris du niveau d’endettement des Québécois, qui est impressionnant. Les gens achètent une maison, un bateau, un Ski-Doo à crédit. Ça ne se fait pas en France. Sinon, on avait vraiment une vision nature et écologie associée au Québec et au Canada, on ne pensait pas voir autant de bateaux sur les lacs ici. Pour nous, le Canada nous faisait penser à la « forêt » et le cerveau associe automatiquement la forêt à l’écologie. 

Nous sommes arrivés à Rouyn-Noranda le 13 janvier 2020. Marine: Nous nous sommes établis ici pour les études au doctorat en foresterie de Maxence et moi, je voulais de l’expérience à l’étranger en enseignement. Nous venons tous les deux d’une région où il y a beaucoup de montagnes et on aime bien le plein air, donc la région éloignée ne nous faisait pas peur. Je me considère comme une personne ouverte d’esprit et sans jugement. Je suis patiente, peu matérialiste et je suis très engagée pour l’environnement. Maxence: Pour ma part, je suis une personne rationnelle et engagée pour l’environnement également. Je m’appelle Marine Dupassieux, je suis originaire de la Haute-Savoie en France et j’ai 28 ans. Je m’appelle Maxence Soubeyrand, je suis originaire de Grenoble en France et j’ai 27 ans. 

Marine et Maxence